Aujourd'hui, ça s'appelle District 9, c'est violent mais drôle (et donc plus vraiment violent au final), intelligent mais affreusement lourdingue (il n'y a guère qu'une question que le film ne pose pas : les gens qui vont voir District 9 ont-ils vraiment besoin qu'on leur souligne à ce point au Stabilo l'évidence de notre désorganisation sociale et la cruauté avec laquelle on traite les gitans, le thon rouge et les étudiants en lettres ?), parfois un peu con (mais vraiment pas assez), bourré de scènes qui auraient pu être incroyables (mais qui sont juste sympathiques) et de personnages insupportables et terriblement peu charismatiques (même le plus minable des losers doit dégager un minimum de charisme, à fortiori quand il est présenté comme un semi-attardé mental au grand coeur qui veut jouer au dur), et ça résume finalement à la perfection l'état d'esprit de son époque : tiède, incapable de gérer premier et second degré, maladroit, lisse, concerné à peu près par tout et n'agissant concrètement sur rien.
- Pour La scène de baston avec le gang Nigérien, seul moment réellement psychotronique de tout le film.
- Contre Vous savez ce qu'il y a de pire qu'un film avec un chien qui parle ? Un film avec un bébé extre-terrestre intelligent.
En fait, c'est un peu influencé par Futur Immédiat, Los Angeles 1991.
RépondreSupprimerOui, j'ai pensé la même chose, le postulat de départ est exactement le même.
RépondreSupprimerBon après, même si je me suis pas tapé le cul par terre avec District 9, ça reste très loin au-dessus de Futur Immédiat quand même, qui n'est jamais qu'un "Arme Fatale" bon marché avec un extra-terrestre sans oreilles.