lundi 30 novembre 2009

Ladies And Gentlemen We Are Floating In Space


Ladies And Gentlemen We Are Floating In Space n'est pas seulement le chef d'oeuvre de Spiritualized et un des meilleurs disques sortis durant la deuxième moitié des années 90. C'est aussi un album qui a bénéficié du packaging le plus idiot, futile, encombrant et donc foncièrement indispensable de ces 20 dernières années.


Comme vous pouvez le constater plus en détail sur la photo ci-dessus, Ladies And Gentlemen We Are Floating In Space était présenté sous la forme d'une boîte de médicaments renfermant 12 cds 3" (contenant chacun un des 12 titres de l'album) et une notice explicative sur les dosages et contre-indications à respecter.


Limité à 5000 exemplaires, l'objet a été très rapidement épuisé, faisant place à une édition plus simple (une boite plus petite, de la taille d'un cd, contenant 1 seul disque avec l'album entier cette fois-ci, mais toujours sous blister) et à un double vinyle déclinant le concept avec un peu moins de succès (cf. photo), puis à un pressage cd classique avec boîtier cristal.


12 ans après sa sortie, Ladies And Gentlemen We Are Floating In Space sera de nouveau disponible à partir du 16 décembre prochain, via ATP, dans son stupéfiant packaging d'origine, avec un artwork et une tracklist légèrement modifiés (le titre d'ouverture incluant désormais, comme prévu à l'origine de l'enregistrement du disque, "I Can't Help Falling In Love", titre popularisé par Elvis Presley et repris plus tard par, entre autres, Bob Dylan, UB40, Rick Astley, Julio Iglesias et David Thomas de Pere Ubu). Cette nouvelle version comprend également 2 disques supplémentaires de démos et versions alternatives. Pour les plus frileux, les version simple et deluxe (photo ci-dessous) sont, elles, disponibles depuis aujourd'hui (chez Sony Music).


samedi 28 novembre 2009

vendredi 27 novembre 2009

District 9 (Neil Blomkamp, 2009)


Dans les années 80, ça s'appellait Gremlins, c'était violent, drôle, intelligent, totalement con, impressionnant, bourré de scènes taillées pour la légende et de personnages incroyables, et ça résumait à la perfection l'état d'esprit de son époque : fun, excessif, futile, mignon, irresponsable.
Aujourd'hui, ça s'appelle District 9, c'est violent mais drôle (et donc plus vraiment violent au final), intelligent mais affreusement lourdingue (il n'y a guère qu'une question que le film ne pose pas : les gens qui vont voir District 9 ont-ils vraiment besoin qu'on leur souligne à ce point au Stabilo l'évidence de notre désorganisation sociale et la cruauté avec laquelle on traite les gitans, le thon rouge et les étudiants en lettres ?), parfois un peu con (mais vraiment pas assez), bourré de scènes qui auraient pu être incroyables (mais qui sont juste sympathiques) et de personnages insupportables et terriblement peu charismatiques (même le plus minable des losers doit dégager un minimum de charisme, à fortiori quand il est présenté comme un semi-attardé mental au grand coeur qui veut jouer au dur), et ça résume finalement à la perfection l'état d'esprit de son époque : tiède, incapable de gérer premier et second degré, maladroit, lisse, concerné à peu près par tout et n'agissant concrètement sur rien.

  • Pour La scène de baston avec le gang Nigérien, seul moment réellement psychotronique de tout le film.
  • Contre Vous savez ce qu'il y a de pire qu'un film avec un chien qui parle ? Un film avec un bébé extre-terrestre intelligent.

mercredi 25 novembre 2009

Alligator (Lewis Teague, 1980)


David pose des mugs remplis de café brûlant en équilibre instable sur le bord de son lit, range ses livres n'importe comment et est complètement à bloc sur Ramon Santiago. Autant le dire tout de suite : le type brûle clairement la chandelle par les deux bouts.

Le problème, c'est qu'il vit tellement sa vie à fond qu'il commence doucement à perdre ses cheveux.

Ses collègues le lui font d'ailleurs remarquer. Certains avec pudeur.

Et d'autres moins.

Un simple prélèvement au niveau des sourcils du chef Clark suffirait pourtant à résoudre son problème, mais David ne sait pas comment lui demander ça.

Il a beau essayer de lui faire passer le message en usant de stratagèmes aussi subtils qu'imagés, rien n'y fait.

Tous ces efforts vains lui mettent bien la haine à la longue, alors quand David est en surchauffe, il met un sweat propre et part se balader dans les égouts pour se changer les idées.

David aime les égouts et ses habitants hauts en couleurs. Il y croise des musiciens amateurs bourrés de talent.

Des gens ordinaires, qui font leurs courses, en toute simplicité.

Et des sosies d'Enrico Macias.

Bien sûr, dans les égouts, le problème numéro un, c'est l'hygiène.

C'est pourquoi David milite au sein d'une association de collecte de déchets humains pour laquelle il est bénévole.

Mais il aimerait faire encore plus pour les habitants des égouts et leur offrir un cadeau plus personnel. Il pense à une horloge car dans les égouts, il n'y a l'heure nulle part dans les couloirs et c'est bien dommage.

Par chance, il connait la personne qui saura dénicher pour lui ce cadeau exceptionnel. Il remonte donc immédiatement à la surface et emprunte la barque volante de la police pour se rendre au Neptunos, à l'autre bout de la ville.

Le Neptunos est un club échangiste réservé exclusivement aux champions de trampoline. A son arrivée, l'ambiance bat déjà son plein.

Il faut dire qu'aujourd'hui c'est un peu spécial car Hilfigien et Janique fêtent leur mariage et ils ont clairement la rage au ventre.

Les clients, eux, sont déjà au taquet et s'en donnent à coeur joie sur les trampolines.

Evidemment, entre deux sauts, ça commence très vite à peloter sévère.

Et comme souvent au Neptunos, même le personnel subit les ardeurs des clients.

Très vite, l'ambiance devient électrique et les convives commencent à se cracher dans la bouche.

La mariée, n'y tenant plus, lance une course sans culotte et propose de s'offrir au premier qui la rattrapera.

En temps normal, David n'aurait pas rechigné sur une bonne course, mais si il est venu au Neptunos aujourd'hui, ce n'est pas pour faire des sauts périlleux et se ramasser un bout de cul, mais pour voir son amie Marisa, une habituée du lieu, qui, à cause de ses yeux globuleux, de sa mâchoire généreuse et de son goût immodéré pour les chemises vertes, est surnommée "Alligator".

Elle rencarde David sur son revendeur de chemises vertes, qui possède justement une horloge portative à diodes electro-luminescentes, idéale pour une utilisation en sous-sol ou dans des pièces à faible luminosité.

David ne perd pas une seconde et s'empare immédiatement de l'horloge.

Quelques minutes plus tard, l'horloge trône fièrement à l'entrée des égouts. David est heureux.

Sauf que voilà, non seulement l'horloge ne donne que les minutes, mais en plus elle tourne à l'envers.

David est furieux et emprunte la CB du chef Clark pour contacter le revendeur. Il est fermement décidé à obtenir un remboursement total de son achat. Et dès qu'il en aura fini avec lui, il passera la CB à "Alligator" qui, elle aussi, souhaite convenir d'une solution avec son revendeur, car le dernier pull qu'elle lui a acheté a viré au bleu après seulement deux lavages. Alors qu'elle attend patiemment son tour, elle engage la conversation avec le chef Clark et lui demande si il n'a jamais pensé à faire don d'une partie de ses sourcils. Le chef Clark, après un temps de réflexion, lui répond alors : "Pourquoi, tu veux te les coller à la chatte ?". Une note de bonne humeur qui marque le point final des aventures de David et de son amie "Alligator".

  • POUR L'exceptionnelle palette de sports extrêmes présentés tout au long du métrage.
  • CONTRE L'affiche un rien mensongère.

Disponible chez Lions Gate Entertainment.

mardi 24 novembre 2009

lundi 23 novembre 2009

Meat Beat Manifesto - Psyche-Out (PIAS, 1990)

5 bonnes raisons d'avoir choisi ce disque :
  • C'est Meat Beat Manifesto, soit un groupe qui a été au moins aussi important que l'oxygène entre 1990 et 1994.
  • Il s'agit d'un maxi comprenant deux remixes du titre "Psyche-Out", en tout points supérieurs à la version originale (que l'on retrouve sur l'album 99%, sorti la même année), dans deux registres totalement différents : si la Version 1 donne dans la terror-house pour transaction trouble entre Russes aux yeux vitreux à la sexualité déviante, la Version 2, elle, s'engage sur le sillon comme un type habillé en viking débarque dans une piscine municipale : avec la ferme intention de faire justice de ses mains.
  • C'est clairement le maxi qui a le record du nombre de tours sur ma platine. En même temps, c'est un des rares de cette époque là que je n'ai pas flingué, perdu ou revendu (et donc fatalement été obligé de racheter au cours des 19 années qui ont suivi).
  •  C'est incontestablement le meilleur maxi de remixes de Meat Beat Manifesto existant à cet instant très précis sur tout le Système Solaire. Le premier qui me parle du remix de "Mindstream" par Aphex Twin, c'est deux baffes.
  • Á pochette immonde, disque génial :  constate-le une fois encore.
MEAT BEAT MANIFESTO Psyche-Out (PIAS, 1990)
320kbps

samedi 21 novembre 2009

The Red Riding Trilogy


En Angleterre, ça a d'abord été une tétralogie, The Red-Riding Quartet, écrite par David Peace. Quatre romans publiés entre 1999 et 2002, où l'on suit le parcours d'un exceptionnel échantillon de pourritures sur fond de meurtres sordides dans le Yorkshire. Une série qui a valu à Peace d'être instantanément propulsé dans la catégorie des cogneurs souverains, pile entre James Ellroy et Jim Thompson. Un titre officialisé en 2005, date à laquelle il remporte le prestigieux James Tait Black Memorial Prize (plus vieux prix littéraire du Royaume-Uni), après avoir transformé l'éssai -déjà sévère- du Red Riding Quartet, avec l'imposant GB84.



En Angleterre, c'est, depuis mars 2009, devenu une série de trois téléfilms (le second volet, 1977, ayant été écarté pour raisons budgétaires) qui ont tranquillement mis à l'amende 95% des pellicules sorties dans les règles de l'art cette année (comprendre dans une salle de cinéma avec un minimum de 4 séances par jour, et pas sur une chaîne télé un jeudi soir à 21h). Le premier épisode, 1974, a d'ailleurs été depuis projeté au New York Film Festival et à l'AFI, et est programmé depuis un peu plus d'une semaine à Paris au Reflet Médicis, dans le 5ème Arrondissement. Pas de review ni de résumé, contentez-vous de mettre cette merde en première place de votre liste (à défaut de pouvoir vous enfiler les 3 parties, toutes absolument essentielles) car, même si l'on est loin du chef d'oeuvre révolutionnaire décrit par certains, on est indiscutablement en présence d'un des 2 ou 3 projets les plus impressionnants de l'année, toutes catégories d'écran confondues.








jeudi 19 novembre 2009

Vicious Base feat. D.J. Magic Mike - Back To Haunt You! (Cheetah, 1991)
















Sur le papier, le concept de Booty Bass a toujours été un truc absolument imparable : basses massives, culs stupéfiants, tu peux pas lutter. Dans les faits, c'est malheureusement surtout une phénoménale avalanche de merdes, où les disques réellement valables se comptent à peine sur les doigts d'une main. Valeur certifiée, position haut du panier, mais secret encore trop bien gardé, le Back To Haunt You! de Vicious Base fait clairement partie du absolute all-time hall of fame du genre. Longues gabardines en skaïvertex, barbes taillées au laser, mitaines à clous, transpiration contrôlée, nudité partielle, vie de rue et cadences robotisées : Base Vicieuse et le Disque-Jockey Magique Mich' n'avaient de leçon à recevoir de personne en matière de musique calibrée pour activités physiques de jeunes gens modernes. Samples orduriers, lyrics pornographiques, basses monolithique : l'essentiel y est, sublimé par un sens mélodique aussi évident qu'inattaquable et garanti livré sans fruits sur plus de 20 titres. Savoir-faire porno-funk à son meilleur pour un disque parfaitement jouissif à qui il serait bon de rendre la place de choix qu'il mérite au panthéon de la musique de sexe avec les machines.

Vicious Base feat. D.J. Magic Mike - Back To Haunt You! (Cheetah, 1991)
320kbps

mercredi 18 novembre 2009

mardi 17 novembre 2009

¡ Dios mio, Pacomio, su peluquero es tan creativo y professional !


Sculpture de Barack Obama, président des États-Unis d'Amérique, réalisée en cheveux par un coiffeur de Beijing, République Populaire de Chine, le 15 novembre 2009.