vendredi 30 juillet 2010

jeudi 29 juillet 2010

Noise #17 : La couverture que vous avez failli avoir


Et c'est ma foi bien dommage qu'on ait switché au dernier moment sur les plus présentables PVT... Mais il y a tout de même 3 pleines pages de Hunx And His Punx à l'intérieur et c'est le principal.

mercredi 28 juillet 2010

Noise #17


Sentiment assez étrange d'annoncer ce nouveau Noise alors que le précédent semble être sorti il y a deux semaines à peine. Une couve et un sommaire beaucoup plus motocross que celui des deux derniers numéros, histoire d'en donner pour son jus à l'assemblée et d'envoyer un nouvel os à ronger aux abrutis. Comme prévu, les trois interviews manquantes ou arrivées trop tard que j'avais prévues à l'origine pour le #16 y sont (Yussuf Jerusalem, Neptunes Folly et Hunx & His Punx, qui étrennent au passage la rubrique Shoot To Thrill, sélection de photos persos -tournages de clips, beuveries, moments de solitude intense, etc), en plus du report de la soirée Polvo/Yussuf Jerusalem/Atlas Sound de la Villette Sonique, des habituelles chroniques (dont celle de La Meute, déjà postée ici il y a quelques semaines) et d'une épique Mirror Mixtape avec Nic Offer de !!! qui s'impose indiscutablement pour le coup comme le nouveau tenant du titre au jeu décidément ardu de la playlist par association.

En couve & blind-test : PVT
Discographie : Scorn, Eels et Blut Aus Nord
Graphiste : Khomatech
Mirror Mixtape : !!!
Shoot To Thrill : Hunx & His Punx
Versus : Mike Ladd vs Heitham Al-Sayed
Perdu de vue : Rorschach
Blibliothèque de combat : Didier Severin (Knut)
Label : Atelier Ciseaux
Live : Villette Sonique & Hellfest
Dossier : Ian McKaye part. 2
Cinéma : La Meute

Interviews : The High Confessions, Godflesh, Chrome Hoof , Interpol, The Eighties Matchbox B-Line Disaster, Starkweather, Yussuf Jerusalem, The New Pornographers, Fields Of The Nephilim, Ludicra, Arandel, Blood Of Heroes, Geneva, Hifiklub, Ramesses, Here We Go Magic, Mose Giganticus, The Sword, Imperial State Electric, Frog Eyes, Neptunes Folly, Harvey Milk, Lab°, Indian Jewelry...

En kiosque mi-août.

mardi 27 juillet 2010

2010 : What The Fuck Is Going On?


A deux doigts du burn out mais à dix jours des vacances, top ten de l'absolu meilleur de 2010 so far. Comme toujours, sans ordre, sans réserves et sans commentaires.




Blacastan Anyhting Less
Extrait de l'album Blac Sabbath (Brick)






PackFM I F*cking Hate Rappers
Extrait de l'album I F*cking Hate Rappers (QN5)





Apollo Brown Hungry (feat. Rapper Big Pooh & Black Milk)
Extrait de l'album The Reset (Mello Music Group)





Trans Am Black Matter
Extrait de l'album Thing (Thrill Jockey)





Black Bug Billy Montana
Extrait de Black Bug (FDH)





High Tone Bastard
Extrait de l'album Out Back (Jarring Effects)





The Fall Bury Pts 2+4
Extrait de l'album Your future, Our Clutter (Domino)





Terror Danjah Menace
Extrait du EP Power Grid (Planet Mu)





Lee "Scratch" Perry, Dennis Bovell & On-U Sound System Iron Man
Extrait du maxi Iron Man (On-U Sound)





Ramadanman Work Them
Extrait du maxi Fall Short/Work Them (Swamp 81)

lundi 26 juillet 2010

vendredi 23 juillet 2010

TSUGI HS special : Cinq morceaux pour en finir avec la Coupe du Monde

Troisième et dernier post consacré au nouveau Hors-Série Tsugi avec cette fois-ci, une autre des 14 playlists que j'ai écrites pour l'occasion.


Cinq morceaux pour en finir avec la Coupe du Monde




THE FALL Theme From Sparta FC
Extrait de l'abum The Real New Fall LP (Action, 2003)

Hymne définitif tout en spumations bilieuses du Mark E. Smith Football Club, équipe spécialisée dans le tacle Mancunien : à pieds joints dans la gueule. De quoi convertir jusqu'au plus réfractaires.



BLACK GRAPE England's Irie
Extrait du maxi England's Irie (Radioactive, 1996)

Cagneux, empâté, dôté du refrain le plus mou de tout le XXème Siècle (malgré la présence de Joe Strummer et, plus accessoirement, du comique Keith Allen), le England's Irie de Black Grape (projet post-Happy Mondays de Shaun Ryder et Bez) aurait collé comme un gant à l'équipe de France 2010.



NEW ORDER World In Motion
Extrait du maxi World In Motion (Factory, 1990)

Le classique. Le morceau officiel de l'équipe anglaise pour la coupe du monde 1990. A l'origine, New Order avait décidé de l'intituler "E For England", titre immédiatement refusé en raison de son allusion un peu trop évidente à l'ecstasy, drogue du choix du Second Summer Of Love qui atteignait cette année-là son apogée.



POP WILL EAT ITSELF Touched By The Hand Of Cicciolina
Extrait de l'album Cure For Sanity (RCA, 1991)

Coupe du monde 1990 toujours. Dans la foulée du titre de New Order, les grebos de Pop Will Eat Itself sortent le mongoloïde "Touched By The Hand Of Cicciolina", tube jubilatoire de hooligan-house et plaidoyer pour que le trophée soit remis le soir de la finale à Rome par la Cicciolina, star du porno locale devenue député.



JOEL BATS Soli Solitude
Extrait du single Soli Solitude (Vogue, 1986)

Les plus vieux comprendront...

mercredi 21 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

TSUGI HS special : Dr. Phibes And The House Of Wax Equations - Hypnotwister (50 Seel Street)


Deuxième post de cette série spéciale consacrée au nouveau Hors-Série Tsugi, avec cette fois-ci une de mes 6 chroniques figurant dans ce numéro spécial et accessoirement le seul disque du lot qui ne soit plus édité, d'où sa mise à disposition intégrale en bas de page.


1993 : ultime tour de grand-huit narcotique avant la descente -cuisante- vers la deuxième moitié des 90's. L'heure est aux festins d'adieu et à la grande bouffe lysergique. Entre le gigantesque Boces (sommet du psychédélisme moderne et dernier album de la formation originelle de Mercury Rev) et l'essentiel Shoulder Voices (premier album de Rollerskate Skinny, groupe de Jimi Shields, jeune frère du leader de My Bloody Valentine), Dr. Phibes & The House Of Wax Equations, phénoménal trio psyché-noise de Liverpool au nom en forme de double hommage à Vincent Price (The Abominable Dr. Phibes et House Of Wax sont les deux plus grands films de l'icônique acteur anglais), place un testament définitif : Hypnotwister, deuxième et dernier LP d'un groupe scandaleusement incompris, comparé tour à tour au Jimi Hendrix Experience (pour la voix, le charisme et les irréelles embardées guitaristiques du chanteur Howard King Jr.), à Jane's Addiction (pour la souplesse rythmique, les pop songs extra-terrestres et la consommation astronomique de drogues), à Ride (pour la brume shoegaze qui plane sur chaque titre) et à Black Sabbath (pour la puissance tellurique de l'ensemble).

Trop hip pour les cramés, trop cramé pour la faune indé, Dr. Phibes entérinera ici sa marque de fabrique : volutes de Fender Jazzmaster (l'imparable "Hazy Lazy Hologram") et solos mercuriels, portés par une rythmique herculéenne, parcourue de lourds grondements dub (l'apocalyptique "Burning Cross" qui ouvre le disque). Ardent magma d'où s'échappe le chant fiévreux, incandescent et un rien lunatique de King, troublant leader aux paroles et à l'attitude énigmatiques, qui assassinera sa mère le 14 février 1997, deux ans après la séparation du groupe. Conclusion aussi brutale qu'imprévisible à l'un des plus insaisissables mystères du rock moderne dont la clé se trouve quelque part dans la jungle labyrinthique de ce chef d'oeuvre magnétique.

Dr. Phibes And The House Of Wax Equations - Hypnotwister (50 Seel Street)
192kbps

lundi 19 juillet 2010

TSUGI HS special : Cinq fautes de goût majeures 100% assumées

On va prolonger la promotion éhontée du nouveau Hors-Série Tsugi sur les deux prochains posts avec, pour commencer, une des 14 playlists que j'ai réalisées pour ce numéro.


Cinq fautes de goût majeures 100% assumées




SHAKEDOWN At Night
Extrait du maxi At Night (Sine Dance, 2001)

A ce niveau, ce n’est plus de la musique, c’est du social, de l’action de terrain. DJs en pulls rouge vif, hôtesses Baccardi, attachés commerciaux déchaînés, mineures démontées à la Manzana bon marché, de Montferrier-sur-Lez à La Valette Du Var, "At Night" de Shakedown était là pour te le rappeller : tu es coupable. Cent fois coupable.



THE CULT Sun King
Extrait de l'album Sonic Temple (Beggars Banquet, 1989)

Dites vous bien que dans un univers parallèle où on serait tous Navajos et où on ne se déplacerait qu'en Harleys volantes, ce morceau serait plus important que l'oxygène.



JOURNEY Separate Ways (Worlds Apart)
Extrait de l'album Frontiers (Columbia, 1983)

A l’origine, il y a le clip : excessif, inhumain, obsédant. Et à force de le regarder entre 20 et 30 fois par jour sans que jamais la magie ne cesse d’opérer, tu réalises un beau jour que les poses gaillardes de Steve Perry et le refrain tragico-homérique de "Separate Ways" font partie de toi, à jamais.



RICK SPRINGFIELD Jessie's Girls
Extrait de l'album Working Class Dog (RCA, 1981)

Acteur de soap à rallonge façon Feux De L’Amour devenu rock star sur un malentendu, Rick Springfield est un peu l’équivalent rock US des films 80’s avec Gérard Lanvin : jeans taille haute à 11 cm au-dessus du nombril, coucheries furtives, bastons dans les Mac Do’s et feeling "bien dans mon marcel". A noter que le morceau a été utilisé pour la meilleure scène du film Boogie Nights.



VIXEN Edge Of A Broken Heart
Extrait de l'album Vixen (EMI, 1988)

Lamborghinis blanches et Ferraris jaune banane, mini-jupes en polyester et stilettos bleu électrique, couplet Pat Benatar et refrain Bonnie Tyler, riffs façon panthère salace et guitares qui imitent le hénissement du mustang, toi sur le dos d’un dragon volant et mes couilles en flamme sur l’horizon du couchant… Putain, y’a des jours où on tuerait pour retourner ne serait-ce qu’une après-midi dans les années 80.

vendredi 16 juillet 2010

TSUGI Hors-série 2 : 100 disques indispensables que vous ne connaissez pas encore...

Sortie aujourd'hui du deuxième hors-série de Tsugi, consacré aux disques et groupes indispensables mais restés scandaleusement méconnus. Outre la sélection de 100 disques (dans laquelle je me suis occupé du Raise de Swervedriver, de Hypocrisy Is The Greatest Luxury des Disposable Heroes Of Hiphoprisy, Hypnotwister de Dr. Phibes And The House Of Wax Equations, Eva Luna de Moonshake, Welcome To My Dream de MC 900 Ft Jesus et The Devil Made Me Do It de Paris), j'ai également signé dans ce numéro un article sur les Wipers et 14 playlists commentées, sur des thèmes tels que "Cinq disques allemands garantis sans krautrock", "Cinq disques à pistes cachées vicieuses et bonus tracks absurdes", "Cinq riffs que vous n'entendrez jamais dans Guitar Hero", "Cinq classiques imbuvables des années 2000", "Cinq "next big things" qui se sont plantées dès le premier album" ou encore "Cinq albums australiens/néo-zélandais qu'aucun fan d'INXS ne possède". Et vu le plaisir indécent que j'ai pris à tartiner ces conneries, je ne saurais que trop vous recommander de l'acheter.
Le reste du sommaire inclut des articles sur Coil, The Micronauts, Lee Norris, Suga Free, Susanna And The Magical Orchestra et Epic Soundtracks et un cd de "10 titres essentiels que vous ne connaissez pas encore" dont je n'ai pas encore vu la tracklist définitive.

Disponible en kiosques dès aujourd'hui.

jeudi 15 juillet 2010

Advice for the young at heart


La carte d'anniversaire Polanski, assurance d'un moment velours.
Fournie sans champagne ni Quaaludes et disponible dès à présent pour 5 dollars américains ici.

mercredi 14 juillet 2010

mardi 13 juillet 2010

Toasted Heretic - Mindless Optimism (Bananafish, 1993)


Que ce soit pour un article ou une simple chronique, il y a certains mots -"combo", "opus", "distiller"- qu'il est impératif de ne jamais utiliser lorsqu'on a un minimum d'amour-propre. "OVNI" fait également partie de ma liste de mots prohibés, mais là moins par souci de dignité que par pure honnêteté. Parce que je n'ai jamais entendu un disque ou un groupe qui fasse une musique suffisamment autre pour mériter une telle appellation. Enfin presque jamais. Et Mindless Optimism de Toasted Heretic est une des très rares exceptions qui confirme cette immuable règle. Deuxième et dernier album de ce cultissime groupe irlandais, Mindless Optimism ne ressemble techniquement à rien. Ou plutôt si. Ça ressemble très précisément à la B.O d'un manga dont le héros serait un vendeur de bonbons dépressif qui se transformerait chaque nuit en moto, composée et enregistrée par Megadeth, avec au chant un Morrissey très enroué, tournant à un mélange de cocaïne et de MDMA.

Pour tout dire, j'ai ce disque depuis sa sortie et je n'arrive toujours pas à avoir un avis dessus, tellement Toasted Heretic dérape ici par delà les limites du borderline avec ces refrains à faire rougir de honte n'importe quelle star de la variété cantonaise, sur fond de solos dodécaphoniques et de sirènes transouille. Mais voilà, outre le côté férocement addictif de l'ensemble, il y a surtout les paroles venimeuses et désespérées, pleines d'histoires de parents indignes et de nouvel-ans sordides, de Julian Gough, exceptionnel chanteur du groupe, qui est depuis -assez logiquement- devenu écrivain et vit aujourd'hui -assez logiquement aussi- à Berlin. De quoi largement rétablir l'improbable équilibre de cet album foncièrement unique et dont les très rares copies en circulation s'échangent à un peu moins de 100 euros, et justifier sa présence immédiate et instantanée ici.

Toasted Heretic - Mindless Optimism (Bananafish, 1993)
320kbps

lundi 12 juillet 2010

La Meute (Frank Richard, 2010)

Comme certains le savent probablement, Frank Richard, le réalisateur de La Meute, a longtemps fait partie du noyau dur de la rédaction de Noise, notamment au travers de ses précédentes incarnations Versus et Velvet. Il pourra donc se révéler extrêmement difficile pour une partie de l'équipe du magazine (à commencer par Olivier Drago, les jumelles Denis ou Françoise Massacre, tous amis proches de Frank Richard et d'ailleurs remerciés nommément au générique du film) de parler de La Meute sans qu'on ne vienne sévèrement remettre en question leur nécessaire impartialité. Ce sera en revanche nettement plus simple pour moi. Déjà parce que, même si l'on se croise ou que l'on s'échange des mails de temps à autres, je connais assez peu Frank. Ensuite parce que je n'ai pas exactement été emballé par La Meute, ce qui devrait logiquement me préserver de toute condamnation pour copinage aggravé.


Que les choses soient claires, La Meute n'est pas un mauvais film. A vrai dire, le premier long-métrage de Frank Richard est même très clairement une des meilleures choses qui soit jamais sortie du purulent sillon de terror-flicks francophones qui ravage la terre des justes depuis le début des années 2000 et qui, entre le pathétique Haute Tension (et son twist COTOREP) et le très judicieusement nommé Calvaire (tellement forcé qu'on croirait du Wes Anderson) n'avait cela dit pas mis la barre très haut à la base. En fait, La Meute est juste un gâchis monumental. Un anarchique terreau de fausses bonnes idées, de purs moments de fulgurance, de personnages insupportables, de révélations aveuglantes, de dialogues pitoyables et de répliques cinglantes, sous lequel se cache un film magistral, ambigu et désabusé, qu'on n'entrevoit malheureusement que le temps d'éclairs aussi fugaces qu'impériaux.

Plus que son titre malheureux, qui lui vaudra d'être fatalement confondu avec l'impardonnable bouffonnerie de Yannick Dahan et Benjamin Rocher (La Horde, en gros une partie de Resident Evil filmée comme un clip de K-Maro), ou sa désolante propension à la citationnite aigüe (maladie typiquement française qui touche la totalité des réalisateurs locaux et qui se manifeste sytématiquement par une avalanche de références lourdingues et de clins d'oeils appuyés à des classiques -ici, en vrac : Massacre A La Tronçonneuse, Evil Dead, La Nuit Du Chasseur et La Nuit Des Morts-Vivants, pour ne citer que les plus évidents- histoire de bien nous rappeler qu'ils sont de toute évidence incapables de se hisser à leur niveau), ce qui traîne définitivement La Meute vers le bas, c'est avant tout son scénario confus, bourré de trous d'air et de détours hasardeux où tentent d'exister une poignée de personnages souvent pénibles, comme ce gang de bikers à faire passer les mongolos post-nuke de Castellari et Martino pour des théologiens calabrais férus de thé noir, ou l'héroïne, punkette bad-ass littéralement assommante durant les 15 premières minutes du film.

Sauf que voilà, passé cet agaçant quart d'heure, l'héroïne en question va finalement s'avérer des plus attachantes (preuve s'il en fallait de l'impressionnante étendue des ressources d'Emilie Dequenne), au fur et à mesure de ses sanglantes pérégrinations sur le limoneux domaine de La Spack (Yolande Moreau, égale à elle-même, autrement dit parfaite) où elle échoue après avoir pris en stop le flegmatique Max, interprété avec une classe inespérée par Benjamin Biolay, qui va immédiatement s'imposer comme un des très gros atouts du film. Car, même si ils ont bien du mal à contrebalancer ses innombrables ratés, La Meute en possède une pleine et venimeuse poignée. Outre la prestation de Biolay, on citera pêle-mêle l'inattaquable photographie qui plonge le métrage tout entier dans un âpre et cotonneux bain d'acier liquide et de tourbe détrempée ; les longilignes goules du film, cinégéniques au possible ; une paire de scènes qui frisent le sublime (la première apparition des goules sous la pluie et la désespérante poursuite finale tout en terreur mélancolique, qui renvoie à celle du génial La Noche Del Terror Ciego d'Armando De Ossorio) et une B.O. absolument irréprochable (du moins pour ce qui est de l'excellent score composé par Chris Spencer d'Unsane et Ari Benjamin Meyers de Einstürzende Neubauten, et du morceau des trop rares Death To Pigs).


Et c'est précisément au détour de ces brefs moments de triomphe que se terre l'essentiel, à savoir la voix du film, ou plus exactement celle de Frank Richard, qui malgré un scénario cagneux et un évident manque d'expérience, réussit à imposer une indiscutable singularité, faite de tristesse ordinaire et de nonsense rural, de cadrages méthodiques et de beignes fondamentales. Rien que pour ça -surtout pour ça- on sait qu'on pourra attendre, confiants, la transformation de ce hasardeux coup d'essai. Parce qu'on sait désormais qu'elle est possible, pour ne pas dire inévitable. Et c'est là finalement la plus grande qualité de La Meute : elle donne salement envie de voir le prochain film de Frank Richard.

Sortie en salles le 29 septembre.

vendredi 9 juillet 2010

Sylvia Ji - Las Adelitas

Las Adelitas, la nouvelle exposition de la désormais incontournable Sylvia Ji, débutera demain 10 juillet à la Joshua Liner Gallery de New York et ce jusqu'au 7 août. Composée de 15 nouveaux tableaux, Las Adelitas fait référence aux Adelitas de Azatlan, organisation féministe mexicaine formée au début des années 70 par une poignée de dissidentes des Brown Berets (équivalent chicano du Black Panther Party), et devrait en toute logique faire sérieusement grimper la côte de cette surdouée san-franciscaine et définitivement me faire regretter de ne pas avoir cassé ma tirelire il y a deux ans pour m'acheter une de ses toiles. A ne pas rater si vous êtes dans le coin cet été.




jeudi 8 juillet 2010

Paris, 1983


Façade du Hollywood Boulevard, 4-6 boulevard Montmartre.


Façade du Brady, boulevard de Strasbourg.


Façade du Colorado, adresse inconnue.


Détail de la façade du Colorado.


Détail de la façade du Colorado.


Entrepôts Publidécor.


Entrepôts Publidécor.


Entrepôts Publidécor.


Entrepôts Publidécor.

mardi 6 juillet 2010

Le style à l'ouvrage #2 : Noel


Star incontestée de la première vague Freestyle (courant issu de la communauté latino aux USA au tout début des 80's mêlant electro, pop et hip-hop, qui aura révélé entre autres des gens comme Shannon, Lisa Lisa & Cult Jam, Safire ou Seduction), le sémillant Noel (New-Yorkais d'origine Portoricaine, de son nom complet Noel Pagan) entre aujourd'hui au panthéon de Le Style à l'Ouvrage grâce à cette impeccable vidéo live de son hit "Silent Morning", enregistrée aux USA en 1987, soit au sommet de sa gloire. Fourreaux bleu électrique 100% acrylique, brutaux mouvements de coudes, mitaines à clous, transpiration, nudité partielle, vie de rue et cadences robotisées : tout y est et ça se passe clairement de tout commentaire superflu.

lundi 5 juillet 2010

Liars, Beck, St. Vincent & Os Mutantes - Kick (Beck Record Club, 2010)


Après avoir enfoncé les portes ouvertes en revisitant le Velvet Underground, Skip Spence et Leonard Cohen, le Record Club du pénible Beck (dont le principe est d'enregistrer en une journée et avec quelques invités une nouvelle version d'un album existant) s'attaque à Kick, blockbuster multi-platiné d'INXS. Un choix nettement plus aventureux et excitant, que l'on doit à Liars, maîtres de cérémonie de ce 4ème volet du projet, accompagnés pour l'occasion par Annie Clark et Daniel Hart de St. Vincent, Sergio Dias de Os Mutantes (exceptionnel groupe brésilien de tropicalia-fuzz à qui l'on doit l'incontournable "A Minha Menina"), et bien sûr Beck-l'endive.

A noter que le prochain disque du Beck Record Club sera une version de Yanni Live At The Acropolis de Yanni (équivalent grec d'André Rieu et Jean-Michel Jarre qui a connu un énorme succès aux USA durant les années 90), enregistrée avec Thurston Moore et Tortoise.

Liars, Beck, St. Vincent & Os Mutantes - Kick (Beck Record Club, 2010)
320kbps

vendredi 2 juillet 2010

The sexual politics of meat


Artiste britannique spécialisé dans les collages à base de morceaux de photos pornographiques et à qui l'on devait déjà un mémorable portrait de George W. Bush, Jonathan Yeo a dévoilé ce matin une des principales pièces de sa première exposition en solo, Porn In The USA, qui débutera ce 9 juillet à la Lazarides Gallery de Los Angeles.

Outre ce portrait de la décidément intenable Sarah Palin, vous pourrez y voir entre autres des portraits de Hugh Hefner, Paris Hilton et Tiger Woods.