lundi 2 novembre 2009

The Beat Of The Live Drum (David Fincher, 1985)



























Vous avez forcément vu Stop Making Sense, le concert des Talking Heads filmé par Jonathan Demme. Vous avez probablement vu Sign "O" The Times, le concert de Prince tourné par Prince. Si vous êtes un peu plus tordu que la moyenne, vous avez même sans doute vu Arena, le concert de Duran Duran mis en scène par Russel Mulcahy. En revanche, à moins que vous ne soyez vraiment une vermine de première catégorie, il n'y a à peu près aucune chance que vous ayez vu The Beat Of The Live Drum, le concert de Rick Springfield réalisé par David Fincher. Parce que, comme Negativland ou les Replacements, Rick Springfield est avant tout un phénomène strictement américain. Acteur et musicien d'origine australienne, Rick Springfield a trainé sa crinière insoumise dans une multitude de groupes (Rock House, Zoot) et de séries (Battlestar Galactica, L'Incroyable Hulk, Wonder Woman), avant d'accéder en 1981 à la gloire nationale totale, grâce à son rôle dans le soap General Hospital et à un album solo, Working Class Dog, dont le premier single, "Jessie's Girl" (qui occupera 15 ans plus tard une place de choix dans la meilleure scène de Boogie Nights) se placera directement à la première place des charts US. Durant la première motié des années 80, Rick Springfield va ainsi régner sans partage sur un territoire entièrement acquis à sa cause, jusqu'à sa cannonisation en 1985, date de la sortie de The Beat Of The Live Drum, concert totalement démesuré, truffé d'effets spéciaux, d'incohérences techniques outrageantes, de transpiration, de nudité partielle et de cadences robotisées, offrande ultime à un public dévoré par la rage, martelant le ciel électrique de Santa Monica de ses poings gonflés d'amour, comme si il n’existait plus de lendemain sur la Terre des justes.
  • POUR  Aucune putain de limite. Le jus de la vie à son plus pur.
  • CONTRE  Le batteur barbu. Impardonnable.
Disponible à l'origine en chez Image Entertainment et retiré du catalogue depuis. Comme je ne suis pas la moitié d'un connard, je vous en mets deux extraits, et de loin les meilleurs : "Affair Of The Heart" et "Human Touch".



1 commentaire:

  1. Persistance rétinienne. Chaque fois, après avoir parcouru ton blog, j'aperçois des lignes blanches partout où se pose mon regard. Le phénomène se prolonge pendant plusieurs minutes. Et pour un type en plein sevrage cocaïnique, c'est pas très très cool. Ne pourrais-tu pas opter pour une autre couleur de police?

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