dimanche 1 novembre 2009

Another Day, Another Riot


Samedi 31 octobre 2009
  • 08h09 Je suis réveillé par des bruits dans l'immeuble. Des coups violents sur une porte. La voisine du 4ème avait prévenu qu'elle ferait des travaux ce week-end, mais pas qu'elle commencerait aussi tôt.
  • 08h16 Le bruit se fait de plus en plus insistant. Visiblement, quelqu'un essaie de défoncer une porte. Cléo est réveillée à son tour.
  • 08h19 Comme à chaque fois qu'elle est réveillée par autre chose que son horloge interne, Cléo est énervée. Alors, comme elle est énervée, elle s'habille et part dans le couloir voir ce qu'il se passe.
  • 08h20 Je l'entends parler avec la voisine du 4ème dans le couloir. C'est bien ce que je croyais, il n'y avait pas de quoi s'énerver.
  • 08h24 Cléo redescend un instant. Elle me dit que ça vient en fait de chez la voisine du 5ème. Une énième embrouille avec son fils. La voisine du 5ème est actrice et s'engueule avec son fils à peu près une fois par mois. Comme elle est plutôt discrète et lui, complètement sourd, ça reste dans les limites du supportable.
  • 08h31 Des bruits de pas dans les escaliers. Comme elle est juste au-dessus, Cléo a laissé la porte de l'appartement ouverte. Quatre policiers armés font irruption chez nous. Encore dans mon lit et toujours persuadé qu'il ne se passe rien de foncièrement inquiétant, je leur explique qu'ils se sont visiblement trompés d'étage.
  • 08h34 Je m'habille et retrouve Cléo et la voisine aux travaux sur le palier du 4ème. Elles m'expliquent que la voisine du 5ème a mis son fils dehors hier soir après une nouvelle dispute. Il est visiblement rentré ce matin complètement fracassé et depuis, la voisine du 5ème ne répond plus au téléphone et son fils est de toute évidence en train de s'acharner sur une porte.
  • 08h39 Les policiers finissent par entrer dans l'appartement. Ils trouvent le fils de la voisine complètement nu, un grand couteau de cuisine à la main. Il essayait de défoncer la porte de la chambre de sa mère, dans laquelle elle était barricadée depuis une heure.
  • 09h01 De retour à la maison, je regarde par la porte-fenêtre du salon. Je vois un Pikatchu en train de courir sous la pluie. Ce soir, on doit retrouver Olivier et Emilie au Nouveau Casino pour le concert de Health, le groupe qu'on a mis en couverture de dernier numéro de Noise
  • 19h24 On part pour le Nouveau Casino. Comme souvent, on est en retard.
  • 19h47 On retrouve Olivier et Emilie au Café Charbon. Ils sont avec Yannick, qui vient d'interviewer le groupe pour Elegy. On croise Matthieu, le responsable promo du distributeur français de Health, qui a des tas de ragots sur nos confrères de la presse musicale. Il me dit au passage que Tsugi est le seul magazine à ne pas avoir fait de papier sur Health. Je lui réponds que ça ne m'étonne absolument pas.
  • 20h25 On finit par rentrer dans la salle. Pictureplane joue ses deux derniers morceaux. De toute évidence, Pictureplane est un ex-goth qui s'est acheté un t-shirt fluo et a téléchargé une version crackée d'Ableton Live sur un blogspot polonais après avoir vu un concert de Dan Deacon. C'est extrêmement embarrassant pour lui, comme pour nous.
  • 20h39 Je crois qu'il n'a jamais fait aussi chaud à l'intérieur du Nouveau Casino. Le public est très hétéroclite, même si il y a bizarrement beaucoup de barbus aux cheveux mi-longs avec des chemises mi-saison, à carreaux.
  • 20h41 Mathieu est en train d'expliquer à Olivier que Jesse Hughes de Eagles Of Death Metal est de droite mais cool quand même
  • 20h59 Health monte sur scène. Il y a beaucoup de fumée.
  • 21h04 Health en concert, c'est des nappes de guitare, de la fumée et un chinois qui danse.
  • 21h07 Health en concert, c'est des nappes de guitare, de la fumée et un chinois qui danse à un showcase de batterie.
  • 21h16 Je vois le lustre géant du plafond vibrer.
  • 21h22 Health en concert, c'est des nappes de guitare, de la fumée et un chinois qui danse à un showcase de batterie, et ça ne décolle vraiment qu'au bout de 4 ou 5 morceaux.
  • 21h35 Fin du concert de Health. Je trouve leurs morceaux toujours aussi inégaux, mais ils ont le mérite de ne jouer que 35 minutes et totalement à fond, comme leurs potes de Crystal Castles. Pas de branlette, pas de rappel, pas de conneries. J'aime ça. Cléo me dit qu'elle croit avoir vu Ludivine près de la scène.
  • 21h37 Health fait un rappel. Je retire tout ce que j'ai dit plus haut. Groupe de branleurs.
  • 21h44 Fin définitive du concert. C'était bien Ludivine. En même temps, elle a une crête violette, c'est facile de la repérer. 
  • 21h49 Ludivine rentre se coucher. Elle est fatiguée et part le lendemain à un festival en Allemagne. En général, quand tu demandes à Ludivine ce qu'elle fait, une fois sur trois elle te répond qu'elle va à un festival en Allemagne. 
    • 21h51 On se retrouve tous dehors. Emmanuel nous rejoint. Il est avec un type très sympa dont j'ai oublié le nom. Ce qui signifie qu'il s'appelle probablement Mathieu ou Sébastien. En revanche, plus aucune trace de Yannick.
    • 22h01 On décide de tous aller boire un verre quelque part.
    • 22h04 Comme le Café Charbon est blindé, on part un plus plus loin dans la rue Oberkampf.
    • 22h09 On finit par s'arrêter à la terrasse d'un bar-resto dont l'intérêt majeur est d'avoir des tables et des chaises propres en terrasse.
    • 22h16 Une serveuse qui doit être à Paris depuis 3 jours prend notre commande.
    • 22h29 On finit par être servis, sauf Cléo, dont la Margarita est visiblement l'objet d'une préparation plus poussée.
    • 22h31 La Margarita arrive. On dirait un fond de jus de pomme dans un verre de cantine sur lequel on aurait oublié de nettoyer une trace de sucre dégueulasse.
    • 22h32 Cléo demande à la serveuse de lui servir une vraie Margarita. La serveuse est confuse.
    • 22h35 Le patron de l'établissement apporte à Cléo une vraie Margarita. Il nous explique qu'effectivement, la serveuse n'est à Paris que depuis 3 jours.
    • 22h49 Le sous-sol du bar est pris d'assaut par une cinquantaine d'Antillaises à peine majeures et habillées comme des strip-teaseuses.
    • 22h51 De toute évidence, elles ont loué l'endroit pour un anniversaire.
    • 22h52 De toute évidence, elles sont tanquées comme des chars d'assaut.
    • 22h53 De toute évidence, les lascars qui font les cent pas devant le bar en évaluant l'artillerie ne comptent pas en rester là.
    • 23h19 Je vais aux toilettes. Un type en retrait, près de la porte, me dit qu'il veut passer avant moi mais qu'il ne veut pas donner l'impression de faire la queue. Il me dit que j'ai l'air d'un mec cool et que je comprends sans doute ce qu'il veut dire. Je lui réponds que je suis un mec cool et que je comprends ce qu'il veut dire.
    • 23h20 Le type rentre dans les WC. A travers le hublot, je le vois discuter avec autre type qui l'attendait à l'intérieur. Ils s'échangent un truc devant le lavabo et ressortent chacun leur tour.
    • 23h21 Je pisse. Vertige des sens, douceur intense.
    • 23h23 Je retourne sur la terrasse. Avec Emmanuel et Olivier, on raconte des saloperies sur nos deux chargés de promo favoris.
    • 23h27 La police fait irruption devant le bar. Les grappes de lascars qui s'agglutinent devant la porte ont l'air plus que jamais décidés à repartir avec un bout de cul.
    • 23h44 La fille qui organise la soirée est complètement dépassée par les événements. Des tas d'inconnus se sont invités à sa fête et ont ramené de l'alcool. Elle veut tout annuler, mais le patron de l'établissement refuse de lui rembourser la totalité de la location, alors elle redescend au sous-sol pour voir si elle peut arranger le problème elle même.
    • 23h48 On rentre à l'intérieur pour régler nos consommations.
    • 23h51 La fille qui organise la soirée remonte du sous-sol, totalement paniquée. Elle dit au patron de l'établissement qu'elle annule tout parce qu'il y a des types en bas en train de prendre de la drogue. 
    • 23h52 Le patron de l'établissement fait signe à ses employés. Ils vont devoir vider le sous-sol. Il demande à une serveuse de se tenir prête à appeler la police en cas de besoin.
    • 23h55 Le serveur du bar encaisse mon règlement. Au moment où il me rend la monnaie, je vois qu'il tremble. Visiblement, son Halloween à lui est encore loin d'être terminé.

    6 commentaires:

    1. Concombre au firmament2 novembre 2009 à 19:23

      Une journée sensas', en somme.
      Nuit de pleine lune, vivement le post de demain.

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    2. merveilleuse lecture.merci. même si je ne comprends pas l histoire du portable de Cléo. et j ai bien relu 3 fois.

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    3. En fait elle venait le chercher pour essayer à son tour d'appeler la voisine, mais c'est vrai que c'était pas clair. Tellement pas clair que je l'ai enlevé du coup.

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    4. Jesse Hughes est de droite ?
      Le voilà qui remont5e dans mon estime.

      Un mec de droite mais cool.

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    5. Putain je suis content de t'avoir vu la veille, toi !

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